Orgueil, désir, mensonge, faiblesse des hommes… À partir de la bassesse des rapports humains, Harold Pinter, sublimé par le Tg STAN, crée de la poésie pure.

Trahisons, d’Harold Pinter raconte l’amertume des trahisons sentimentales et amicales d’un triangle amoureux : pendant sept ans, Emma a trompé son mari, Robert, avec le meilleur ami de ce dernier, Jerry. Cette histoire à rebours est une comédie acerbe, un théâtre de la vie poignant d’émotions et de délicatesse. Elle met en scène des personnages s’enferrant dans les circonstances intenables d’une passion dévorante, aux prises avec la médiocrité inéluctable de leur vie, désireux de mener une existence d’envergure dans un monde trop étriqué. Comme s’il maniait un scalpel, Harold Pinter révèle l’orgueil et les désirs, les mensonges et les faiblesses de ses personnages. Dans le style laconique et impitoyable qu’il maîtrise avec une telle virtuosité, il exalte l’amour, tout en s’en moquant. Un texte porté par le Tg STAN, troupe résolument tournée vers l’acteur et qui refuse tout dogmatisme.

L’envie de Peggy : parce que ce collectif belge a dépoussiéré le jeu des comédiens et ce depuis longtemps et parce que j’aime beaucoup Pinter.